Miolo a lu pour vous...

miolo a écrit:

à l'ancienne! genre " épicerie-tabac-débit de boissons-bureau de postes "! j'adooooore! :zenn:

oui, mais la fromagerie elle est en bas, la bib à l'étage !

ça vaut mieux, si le camembert coule...

ben quoi?...t'aimes pas la Normandie?....

ben moi je trouve çà très romantique, y'a même la scierie en face .....le bistrot l'est pas si loin que çà !!! pi le Praz c'est tellement beau !!!

Pitaing cong !
Mais je rêve, mélanger Flaubert et le Roblochon, Proust qu'avait tellement de mal avec ses fleurs et le gruyère rapé façon industrielle. Mais c'est une insulte au verbe et à la litterature !

Pour le livre, on doit lui dédier un temple...
Une fromagerie...Quelle insulte.

Honte à vous tiens !

" mens sana in corpore sano "...ça dit bien ce que ça veut dire! : mangez donc un bout de fromage en bouquinant! l'apport simultané de calcium, de ferments lactiques, de moisissures, de matière grasse permettra à votre organisme d'être au meilleur de sa forme pour goûter toutes les astuces littéraires!...le tout est de bien se connaître......:

" Le fromage frais est de nature fraîche et humide. Il assouplit et engraisse le corps mais provoque la constipation. Dans ce cas, il faut le manger avec des amandes sèches. Le fromage frais convient aux tempéraments chauds, aux jeunes, l'été, dans les régions méridionales.

Le fromage fait est de nature froide et sèche. Il faut le choisir crémeux et savoureux. Il est mauvais pour les reins, constipe et forme des calculs. Dans ce cas, il faut le manger entre deux plats ou manger du raifort le lendemain. Le fromage fait est particulièrement bon pour les tempéraments chauds et humides, les travailleurs de force, les jeunes, l'hiver dans les régions froides."

et, du coup, se faire un tome ou une tomme....ça devient de la littérature....

hé bien, heureusement que la Bib n'est pas au-dessus d'une cave à vins !

ça serait génial!....les nourritures terrestres, en quelques sortes....

Permettez dame Miolo de rectifier votre approche.

Certes, un esprit sain dans un corps sain se doit d'allier la santé physique à la santé intellectuelle. Pour autant cette citation tirée des satires (la dixième pour être vraiment précis) a en fait été déformée de son sens premier.
L'auteur voulait suggérer par là que l'homme doit seulement se contenter d'une bonne santé à la fois physique et morale "Orandum est, ut sit mens sana in corpore sano" telle est la véritable citation.

Vous observerez à ce sujet qu'il n'est point question d'agapes, d'orgie de roblochons d'emmentals ou de fromages à l'appelation plus ou moins incontrôlée. Que nenni... et point s'en faut bien au contraire.

Le poète insiste sur la nécessité de se contenter de peu afin d'obtenir l'osmose entre le corps et l'esprit. Déformer cette pensée pour associer la culture littéraire et la fermentation du lait de vache m'apparait comme un peu fort de café (du Robusta sans doute).

Je reste convaincu que le livre, dans tout ce qu'il exprime de rêve, de magique et de merveilleux, ne peut être associé, de près ou de loin, avec une fromagerie.

Permettez moi de ruer à cette fourberie des bas du plafond qui mélangent la soif du savoir et le piteux appel du ventre qui, me souffle-t'on, n'a pas d'oreille ce qui tout à considérer n'est qu'un demi mal par rapport à ceux qui n'ont pas de cerveaux !

dis donc, mon gars! faudrait pas voir à prendre les bons vivants pour des anencéphales! quand on voit ce qu'une pomme a permis de découvrir, permets-moi donc de penser qu'un bout de fromage est paré des mêmes vertus!...et pendant qu'on croque la pomme - qui, en passant, est délicieuse avec du fromage - on ne dit pas de conneries, et parfois, même, on pense!

Une fois de plus Dame Miolo vous déformez ma pensée.
Loin de moi l'idée qu'il puisse y avoir incompabilité entre bon vivant et bon livre et j'irais même jusqu'à dire que cette apparente opposition n'est que façade.
Je considère en effet, qu'un bon livre à l'issue d'un bon repas est une démarche respectée et respectable...C'est tout dire !

Je m'insurge seulement sur l'association du livre (dans son acception la plus large s'entend) avec une fromagerie. Vous noterez au passage l'anachronisme flagrant d'un mariage contre nature.

Les livres, madame Miolo, ce sont des odeurs de vieux papiers, d'encaustiques, des lampes tamisées, des tables lambrisées, des bruissements de feuilles jaunies, un toucher quasi charnel... C'est de l'érudition à chaque page, des voyages vers des mondes inconnus... C'est de l'imaginaire, du rêve où la seule limite reste l'imagination du lecteur. Le livre c'est celà et bien plus encore.

Comment vous...Une femme de goût à l'érudition avérée et à la propenssion marquée pour les belles choses, oui vous...Comment pouvez vous imaginer un seul instant ce rêve éveillé perturbé par des odeurs de pieds en cours de décomposition.

Rassurez-moi, vous ne seriez pas de ces artistes avant-gardistes, au langage abscon compréhensible aux seuls initiés, qui s'extasient devant des bouses monumentales et capables d'associer la beauté livresque d'un Flaubert à la noirceur d'un roquefort.

Je n'ose le croire.

bah! c'est de la littérature de petits-bourgeois, ça! il fut un temps où les littérateurs, pour mieux se plonger dans l'imaginaire, se bourraient le pif de substances stimulantes, ou se court-circuitaient le cerveau à l'aide de tréponèmes vaillamment recherchés auprès de belles dames fournisseuses officielles....mais nous, gens du peuple, le fumet du fromage nous plonge dans nos racines, et nous enivre de tout ce labeur effectué par nos pairs...et c'est emplis d'une fierté laborieuse que nous plongeons dans un imaginaire prolétarien et néanmoins poétique! aah! vive le fromage, et vive les belles lettres!

...bon...c'est pas le tout...je file m'acheter des clopes...

oui, bon, on va pas en faire un fromage non plus hein ?

..... des patates chaudes recouvertes d'un munster bien odoriférant parsemées de cerfeuil du jardin !!! Le pied, c'est le cas de le dire.