ça vient juste de tomber sur les ronéos.. LES TATAS FLINGUEUSES:
Crêpage de chignons de septuagénaires à la 14e chambre du tribunal correctionnel de Nanterre, hier après-midi. D’un côté, Geneviève Mulman, alias Geneviève de Fontenay, 77 ans, qu’on ne fera pas l’affront de présenter. De l’autre Luce Auger, de son vrai nom Huguette Oggeri, 75 ans, Miss France 1961. La première comparaît pour «injure publique» envers la seconde.
Elle l’a traitée de «salope». De «perverse». De «méchante», même. De la bouche - digne, morale ! - de Geneviève, dans une interview pour un site Internet suisse, en avril 2008. Cause de l’ire : des déclarations antérieures de Luce Auger, affirmant qu’au début des années 60, Geneviève de Fontenay et feu son mari obligeaient certaines candidates à poser topless en privé. Sous le prétexte de leur constituer un book, mais l’ex-Miss n’est pas dupe : c’était pour les faire filer droit une fois élues.
Récidive. En février 2009, la Fontenay récidive, cette fois dans un magazine français, Télé Câble Sat Hebdo : «Je maintiens que c’est une salope. Vous la verriez aujourd’hui, c’est une horreur. On ne peut imaginer qu’elle a été Miss.» Ouh la la. Luce Auger, ladite Miss France 1961 - qu’on avait, il faut l’avouer, un peu oubliée (rappelons cependant, pour ceux qui ne s’en souviendraient pas, qu’elle avait été destituée après un mandat de trois courtes semaines pour «contrainte juridictionnelle», parce que les Fontenay lui reprochaient d’avoir caché l’existence de son fils et menti sur son âge, mais sa version à elle c’est que «tout ça n’était qu’une histoire de gros sous», et qu’elle en a marre d’être «vue comme la Miss qui a triché»). Luce Auger porte plainte.
Mais c’est elle qu’a commencé d’abord. La genèse de l’embrouille, c’est le soutien inattendu qu’a apporté Luce Auger à Valérie Bègue, Miss France 2008. Souvenez-vous (ou pas), ce marronnier de l’actu people : des photos olé-olé de la belle avaient été publiées dans un magazine tout autant olé-olé. Photos qui avaient particulièrement outré la Geneviève, faisant de cette Miss son ennemie jurée. Valérie Bègue à moitié nue étendue sur une croix ; Valérie Bègue toujours à moitié nue, cette fois-ci avec du fromage blanc… «Un petit pot de yaourt… Qu’est-ce que c’est par rapport aux filles qu’elles forçaient à poser seins nus à l’époque !» glisse Luce Auger, nez fin, cheveux gris tirés en queue de cheval, et lunettes à verres fumés, juste avant l’audience. «C’est l’affaire Bègue qui m’a fait dévoiler l’histoire des seins nus», affirme-t-elle. La même, qui explique un peu plus tard qu’elle n’aurait peut-être pas pris sa défense si spontanément, n’eût été l’intervention de Michel Le Parmentier. Président de l’Association internationale des concours de beauté pour les pays francophones, rival des époux Fontenay, qui tente depuis des décennies de discréditer le Comité Miss France… Il a d’ailleurs créé le Collectif des Miss en colère, qui réunit «toutes ces petites miss qui revendiquent des choses sans importance, mais veulent avoir enfin une place devant les caméras», résume Xavier de Fontenay, fils de.
Dérapages. Pendant l’audience, Geneviève explique ses dérapages : «J’étais tellement révoltée, scandalisée par ces allégations mensongères […] Je ne trouvais pas d’autre mot.»Mais elle assume : «Non, je ne regrette pas.» Il fallait la voir à la barre, dos au public, droite comme un «i» avec cette silhouette au chapeau devenue copyright.
Le parquet a requis une amende avec sursis contre la prévenue. Son avocat, Me Pauvert, a plaidé la relaxe, en invoquant les «provocations» dont a été victime sa cliente. Quant à Luce, elle réclame 50 000 euros de dommages et intérêts. Et pour tous ceux qui se sont posé LA question : non, Geneviève n’a pas quitté son chapeau pendant l’audience.