Peut-on peindre le vide d’un cœur solitaire
Quand son âme se plaît à s’évader
Dans le silence des nuits recherchant la lumière
Seuls ses souvenirs viennent le hanter
Aucun soupir pénètre les ténèbres
Éveillé, attentif, il tend l’oreille
Il croit entendre une vieille romance
De cette lointaine, si délicieuse enfance
Son imagination fertile l’emporte
Aux pays des rêves qui transportent
Le fardeau des années déjà accumulées
Pour donner place aux fantômes du passé
Il revoit la demeure paternelle
L’allée de tilleuls et la tonnelle
Sa terre natale, son berceau
Et tous ces cieux chargés d’oiseaux
Dans les alpages les pastoureaux
Flûtent les murmures des ruisseaux
Dans les futaies on trouve les saulnées
Remplis d’ortolans à la levée
Sa romance sent les parfums de Provence
La myrrhe des cathédrales qu’on encense
Le mystère fait écho au rêve du solitaire
Évasion ou prière d’un esprit au-delà de l’éther
Nicky