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« Le poète San-Antonio suça la pointe de son crayon Bic, par inadvertance, ce qui lui dessina un créneau violacé à la bouche.
Il n'y prit pas garde, ou s'il, décida que des langues féminines ne tarderaient pas à effacer ce dommage.
Il écrivit le délicat quatrain (de marchandises) ci- joint :
Tu m'attends à l'établi,
Jeune tire-joint,
Mais jamais, c'est établi,
Je ne t'y rejoins.
Il aimait les rimes riches, et même copieuses. Satisfait de l'œuvrette, il la glissa dans une enveloppe, y joignit sa carte et posta le tout à Bertrand Poirot-Delpech à la considération duquel il tenait plus qu'à la prunelle d'Alsace. »